
Nom scientifique : Bruguiera gymnorhiza (L.) Lam. ex Savigny
Famille: Rhizophoraceae
Statut : Indigène
Commentaires : Une des deux espèces de palétuviers qui constituent la mangrove à Maurice. Elle se caractérise par ses racines genouillées qui émergent de l’eau (des pneumatophores) alors que l’autre palétuvier, Rhizophora mucronata, présente des racines échasses.
A Maurice, les mangroves, sous forme de fourrés denses et peu étendus, s’observent essentiellement sur la côte est ( Pointe Jérôme, Bras d’eau, Trou d’eau douce,…). Leur étendue et leur diversité floristique sont limitées par rapport à d’autres zones tropicales.
Les mangroves s’implantent sur les vases des lagunes ou rivages, dans la zone de balancement des marées. Les espèces qui y vivent présentent des adaptations à ce milieu saturé en sel, constitué de fines alluvions, relativement mobiles et pauvres en oxygène. Les feuilles sont épaisses et cireuses, stockant l’eau. Celles du Manglier noir se distinguent de celles du Palétuvier rouge par l’absence de petite pointe effilée. L’ancrage est assuré par un important réseau racinaire présentant des adaptations au support privé d’oxygène. Chez Bruguieria gymnorhyza le système racinaire est enfoui dans la vase et en émerge par des « racines genoux », des pneumatophores qui permettent la respiration des tissus.
La reproduction est vivipare. L’embryon se développe à partir du fruit sur l’arbre en une jeune plantule de plusieurs dizaines de cm avant de se détacher. En tombant à marée basse, elle se fiche dans la vase . A marée haute, elle flotte et est disséminée plus loin sur le rivage.
Le fruit du Manglier noir possède une forme en cigare, vert, surmonté du calice persistant.